Ma présentation
En 1978, nous emménagions dans la maison de mes grands-parents. Un nouvel univers s’offrait à moi. Outre les escapades dans les terrils avec les autres enfants d’immigrés, je mis la main sur des objets précieux de mon grand-père : son jeu d’échecs et « Le Guide Marabout des Échecs de Frits Van Seters ».
J’avais 9 ans et les pièces figuratives en métal devinrent pour moi les sujets d’aventures palpitantes. Trésors, batailles, voyages à travers le monde se conjuguèrent pour mes plus grands plaisirs.
Je papillonnai au fil des pages du guide Marabout. Au fil du temps, je m’instruisis davantage auprès de mon oncle, des copains du mouvement de jeunesse, de ma petite amie et de ses frères.
Un jour, je tombai sur ces échanges entre Boris Spassky et Bobby Fischer sous fond de guerre froide. Le premier quand il devint champion du monde en 1969 dit : « Les échecs, c’est comme la vie. » Le second, auréolé de la couronne mondiale en 1972 lui répondit : « Les échecs, c’est la vie. »
Interpellé, je voulus comprendre cette conversation et la traduire pour de vrai. Jouer aux échecs c’est prendre une succession de décisions… la meilleure, peut-être pas la bonne, mais la meilleure du moment… comme dans la vie.
En 1991, je dus déposer mon sujet de mémoire en lien avec mes études d’instituteur primaire. Ne voulant pas tomber dans les thèmes tartes à la crème, je pris le risque de me lancer dans le jeu d’échecs à l’école : « Des échecs pour mieux grandir ! »
Mon diplôme en poche, je prospectai dans les écoles de la région... en vain. Le jeu d’échecs devint un loisir occasionnel.
En 2012, Caïssa* claqua des doigts. Sport, science, art... le jeu d’échecs prend une quatrième dimension. Il se révèle être un outil éducatif.
L’Union européenne invite tous les États membres à inscrire le jeu d’échecs dans leur système éducatif ; le service provincial d’éducation permanente Hainaut Culture Tourisme me suggère de développer des animations en lien avec le jeu d’échecs ; le Collège communal d’Estinnes souhaite, dans mes missions d’animateur socioculturel, enseigner le jeu d’échecs dans toutes les écoles de l’entité.
Suite aux expériences positives, depuis 2013, les projets se développent et s’inscrivent dans la durée.
La Fédération Échiquéenne Francophone de Belgique et la Fédération Wallonie-Bruxelles me demandent d’accompagner les écoles qui souhaitent exploiter le jeu d’échecs et de former des enseignants.
Des associations de parents me sollicitent pour former des animateurs en jeu d’échecs.
Hainaut Culture Tourisme m’invite à former d’autres animateurs, à animer des groupes d’enfants et des groupes d’adultes. Un public aîné apprécie tout particulièrement le jeu d’échecs, notamment pour sa dimension intergénérationnelle et pour les effets repoussant l'arrivée de la maladie d'Alzheimer.
Aujourd’hui, je finalise une formation destinée aux cadres d’entreprises : comment gérer un projet, une équipe en s’inspirant du jeu d’échecs.
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